Get Even More Visitors To Your Blog, Upgrade To A Business Listing >>

L’OTAN renforce sa défense

L’OTAN entreprend immédiatement un programme de renforcement de la défense : Cela aura vraiment été un sommet Carter

Londres (Reuter), 11 mai 1977. – À l’initiative du président Carter, les dirigeants de l’Alliance atlantique réunis mardi et hier en “sommet” à Londres ont décidé d entreprendre immédiatement un programme de renforcement des défenses occidentales, dans la perspective des années quatre-vingts.

Le communiqué final publié à l’issue de la session de printemps du Conseil atlantique reprend pour l’essentiel les propositions faites la veille par le président des États-Unis. “Cela aura vraiment été un sommet Carter,” commentait un diplomate en analysant le texte.

Cinq points essentiels ressortent de cette réunion qui faisait suite au sommet économique « à sept » de samedi et dimanche:

  • Les ministres de la Défense entreprennent dès la semaine prochaine à Bruxelles une étude des moyens de consolider le “bouclier” atlantique face au renforcement constant de la puissance militaire soviétique Ils rendront compte de leurs travaux au prochain sommet de l’OTAN, en mai 1978 à Washington.
  • Pour améliorer le rendement de l’Alliance, les alliés s’efforceront de coopérer plus étroitement dans le domaine de la production militaire, l’objectif étant d’utiliser le plus efficacement possible les ressources disponibles. Ceci implique un meilleur équilibre des achats et ventes d’armes entre les deux côtés de l’Atlantique.

Relations

  • Les alliés estiment que l’amélioration des relations Est-Ouest dépend de la modération et de la retenue dont il sera fait preuve aussi bien en Europe que dans d’autres parties du monde, ce qui, indique-t-on de source diplomatique. se réfère aux points chauds de la planète, comme (Afrique et le Proche-Orient et implique que la détente doit être “ globale.”

Le conseil permanent de l’OTAN entreprendra une étude nouvelle sur les tendances à long terme des relations Est-Ouest.

  • Les pays de l’Alliance se font l’écho des préoccupations du président Carter dans le domaine des droits de l’homme. Ils « reconnaissent pleinement la légitimité des aspirations qui s’expriment partout dans le monde à l’égard des droits de l’homme et des libertés fondamentales ».

Les alliés estiment que tous les aspects de la déclaration d’Helsinki devront être abordés à la réunion de Belgrade où ils chercheront à obtenir des résultats positifs.

  • Les alliés, reprenant les conclusions du sommet économique à sept, réaffirment leur soutien à l’instauration d’un système mondial équitable qui tienne compte des intérêts des pays en développement comme de ceux des pays industrialisés. Ils invitent les peuples de l’Est (Pacte de Varsovie) à suivre cet exemple.

Luns

M. Joseph Luns, secrétaire – général de l’OTAN, a indiqué au cours d’une conférence de presse que l’éventuelle adhésion de l’Espagne à l’Alliance atlantique n’avait pas été discutée en séance mais qu’elle avait été évoquée dans les couloirs. Il a indiqué qu’à son avis cette question ne se posera réellement qu’après les élections législatives en Espagne – prévues pour le 15 juin – et la mise en place des nouveaux Cortes (Parlement).

En réponse à une question sur l’attitude de l’Alliance face à l’éventuelle entrée des communistes dans des gouvernements membres de l’Alliance. M Luns a estimé qu’il fallait être prudent. II a précisé que la session de l’OTAN n’avait pas discuté de la question de l’évolution de la situation intérieure des pays membres.

Mais le point principal de ce sommet de l’OTAN demeure la décision d’étudier les moyens de renforcer la puissance défensive à long terme de l’Alliance.

La tâche en reviendra au comité des plans de défense. Depuis le retrait de la France de l’organisation militaire intégrée, en 1966. le représentant de ce pays n’assiste pas aux réunions du comité.

Au sommet de l’OTAN de Londres, la France était le seul pays à ne pas être représenté par son chef d’État ou de gouvernement II a appartenu à M Louis de Guiringaud. ministre des Affaires étrangères, de faire entendre la voix de la France.

Coopération

M. de Guiringaud, rapporte-t-on de source informée française, n’a pas élevé d’objections aux propositions du président Carter. II a cependant tenu à souligner que la coopération en matière de production d’armements devrait d’abord s’instaurer entre Européens. La France estime, a-t-il ajouté, qu’il faut rééquilibrer les courants d’échange de part et d autre de l’Atlantique Il a relevé qu actuellement les Européens achètent dix fois plus d’armes aux États-Unis qu’ils ne leur en vendent.

Les alliés justifient la nécessité de renforcer leur potentiel défensif par la croissance ininterrompue de la puissance et de la capacité offensive des forces armées du Pacte de Varsovie, jugée particulièrement préoccupante.

Dans son discours de la veille, le président Carter avait estimé que les forces conventionnelles du Pacte de Varsovie mettaient en évidence un dispositif offensif et qu’elles étaient très largement supérieures aux nécessités de défense.

Depuis 1965. avait-il précisé, de nouvelles armes terrestres et aériennes ont été mises en service dans la plupart des domaines artillerie auto-propulsée. missiles tactiques et canons anti-aériens autoportés. transports de troupes blindés, aviation tactique et tanks.

« La force collective de dissuasion de l’Alliance est effective Mais elle ne le demeurera que si nous travaillons à l’améliorer, avait dit le président Carter.

Callaghan

D’un ton de fermeté qui avait quelque peu surpris, le Premier Ministre britannique, M. James Callaghan, avait appuyé la mise en garde américaine, invitant l’Union Soviétique et ses alliés à prendre conscience que les pays de l’0TAN ont la force et la volonté de dissuader toute agression et. en même temps, suffisamment confiance en eux-mêmes pour rechercher une coopération véritable avec l’Est.

Le chancelier fédéral allemand a affirmé de son côté que l’Allemagne de l’Ouest assumera pleinement ses obligations militaires au sein de l’Alliance. M. Schmidt avait critiqué certaines remarques alarmistes relatives à la supposée supériorité en forces conventionnelles du Pacte de Varsovie. Il avait déclaré avec vigueur que les pays occidentaux ont la force de défendre la liberté de leurs peuples contre les menaces extérieures et de la consolider intérieurement, ajoutant que le plus grand danger pour l’Alliance n est pas d’ordre militaire. mais économique et financier

Le sommet de l’OTAN, comme les précédents sommets de Londres a permis de nombreuses rencontres bilatérales concernant spécialement la Grèce et la Turquie dont les différends affaiblissent la cohésion du flanc sud-est de l’OTAN.

Les Premiers ministres grec et turc, MM. Constantin Caramanlis et Suleyman Demirel, ont été reçus par MM Carter et Callaghan M Luns s est plu dans sa conférence de presse à relever les déclarations empreintes d’une grande modération des deux hommes et leur ferme résolution de résoudre leurs problèmes.

Trudeau n’entend pas discuter très longtemps

Paris. Le premier ministre du Canada n’a pas l’intention de s’entretenir outre mesure, demain, avec le président de la République, Valéry Giscard d’Estaing. de la situation politique au Canada et en particulier en ce qui regarde le Québec.

C’est en résumé ce que M. Trudeau, a déclaré a la BBC avant son départ de Londres pour sa visite de trois jours en France, lors de cette conférence de presse, il a fait le point sur sa visite et sa participation, en Angleterre, à deux conférences internationales, l une économique et l’autre militaire (organisation du traité de l’Atlantique Nord).

Le premier ministre est arrivé à 5 h 30 à Paris. hier, pour le début de cette visite que Ton nomme maintenant “informelle « .

En effet. M Trudeau n’a pas de rencontres officielles aujourd’hui et c’est seulement demain qu’il doit déjeuner avec le président de la République. M Valéry Giscard d’Estaing et s’entretenir par la suite avec le premier ministre Raymond Barre.

En descendant du Boeing 707 des Forces armées canadiennes à Orly, M Trudeau a été accueilli par l’ambassadeur du Canada en France, M Gérard Pelletier, et par le chef du protocole du Quai d’Orsay.

M. Trudeau doit quitter la France en début de matinée, samedi, après avoir accordé une entrevue télévisée à la chaîne française TF 1, demain, la veille, il aura un déjeuner de travail avec la direction du journal Le Monde.

Jusqu’à maintenant, du moins, la presse française a fait très peu état de la visite du premier ministre canadien. D’autre part, il est maintenant exclu que M. Trudeau rencontre le nouveau maire de Paris. M. Jacques Chirac, qui avait soutenu d’une façon inconditionnelle l’action du gouvernement de M. René Lévesque lors de la visite officielle de trois jours, en France, il y a deux semaines, du ministre des Affaires intergouvernementales du Québec Claude Morin.

Lire aussi :

  • Ligne du temps : Le Québec en 1977
Pierre-Elliott Trudeau. Image libre de droit.


This post first appeared on Voyage à Travers Le Québec - Scrapbook De La Civ, please read the originial post: here

Share the post

L’OTAN renforce sa défense

×

Subscribe to Voyage à Travers Le Québec - Scrapbook De La Civ

Get updates delivered right to your inbox!

Thank you for your subscription

×