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Projets de nouvelles colonies françaises

Quelques nouveaux projets échoués des colonies françaises au Canada

La fin du XVIe siècle est spécialement marquée par l’élaboration de quelques projets de colonisation de la Nouvelle-France. La traite des fourrures prend de l’importance. Le 14 janvier 1588, le roi de France, Henri III, accorde à deux neveux de Jacques Cartier, Étienne Chaton et Jacques Noël, « un privilège de douze ans pour le trafic des mines et pelleteries au pays du Canada. »

Les marchands de Saint-Malo voient d’un mauvais œil la disparition de la liberté de commerce. Les États de Bretagne se réunissent en session spéciale, le 17 mars de la même année. Ils demandent tout simplement la révocation du privilège, ce qu’accordera le roi au moi de mai suivant.

Se basant peut-être sur les droits révoqués de Jacques Noël, un armateur français, La Court de Pré-Ravillon et de Grand-Pré, se rend aux Îles-de-la-Madeleine en 1591 pour faire la pêche Aux Morses. Son navire, « Le Bonaventure », tombe aux mains du navire corsaire anglais, « The Pleasure ». La cargaison saisie comprend quarante tonnes d’huile, des peaux et des défenses de morses. Anglais, Français et Basques vont maintenant chercher à monopoliser la pêche aux morses dans cette région.

Le 18 juin 1597, Charles Leigh arrive aux Îles-de-la-Madeleine avec le dessein d’y fonder une Colonie anglaise regroupant quelques protestants séparatistes. Mais la place est déjà occupée : deux navires basques et deux navires bretons étaient déjà à l’ancre dans le Havre aux Basques. Plus loin, dans le Havre de la Grande Entrée, des navires français font la chasse aux morses. De plus, environ trois cents Amérindiens Micmacs occupent les îles, à l’occasion de leur pêche d’été. Leigh cherche à s’emparer d’un navire basque, sous prétexte qu’il était peut-être espagnol. La situation s’envenime.

Le 20 juin, les Bretons, les Basques et les Micmacs se massent sur le rivage. Ils sont, en tout, cinq cents. Trois canons font feu sur le navire anglais. Leigh sent qu’il est préférable de parlementer. De part et d’autre on joue d’astuce. À la fin, les Anglais jugent qu’il vaut mieux partir; au cours des semaines qui suivent, ils chercheront à se venger. Pour la première fois, sans doute, es Français et les Anglais en viennent presque aux mains pour défendre ce qu’ils considéraient comme leurs possessions.

Une colonie de mendiants

Le roi de France, Henri IV, malgré tous les problèmes auxquels il doit faire face, manifeste de l’intérêt pour le Nouveau-Monde. Le 12 janvier 1598, il nomme Troilus de La Roche de Mesgouez son « lieutenant général dans les pays de Canada, Hochelaga, Terre-Neuve, Labrador, rivière de la Grande-Baie de Norembègue et terres adjacentes des dites provinces et rivières ».

Les lettres patentes émises à cette occasion donnent à La Roche le droit de lever des hommes de guerre pour conquérir par la force, s’il le faut, les villes, les château-fort et les habitations situés sur les terres qui lui sont concédées. Le lieutenant général obtient aussi la permission de choisir dans le royaume « le nombre de gens qui lui est nécessaire pour le voyage, tant de l’un que de l’autre sexe. »

La Roche, un ancien page de la reine Catherine de Médicis, avait joué de malchance depuis vingt ans. Car depuis 1577, il cherchait à se rendre en Nouvelle-France. Naufrage, tempêtes, corsaires, emprisonnement, tout enfin se liguait contre lui. Mais, en 1598, la chance semble enfin lui sourire. Il recrute ses futurs colons parmi les gueux et les mendiants. L’endroit choisi n’est pas des plus hospitaliers : l’île de Sable, située à l’environ cent trente kilomètres au nord-est de la Nouvelle-Écosse.

À l’été de 1598, La Roche laisse donc sur l’île une quarantaine de colons et une dizaine de soldats. Querbonyer se voit confier le commandement de la colonie, au départ du lieutenant-général pour la France. Au cours des trois années suivantes, Thomas Chefdhostel est chargé du ravitaillement. La colonie s’enrichit, à chaque fois, de quelques nouveaux colons. Mais, pour une raison inconnue, l’île de Sable n’est pas ravitaillée en 1603. Les colons craignent d’avoir été abandonnés. Les vivres manquent. Les déportés se révoltent et tuent les deux principaux chefs de la colonie. L’anarchie s’établit en maîtresse. La Roche, qui ignore tut ce qui s’est passé dans sa lointaine propriété, charge Chefdhostel d’aller ravitailler l’île et ramener quelques personnes qui y vivent depuis maintenant cinq ans.

Chefdhostel trouve la colonie dans un bien piètre état. Il ramène conc les survivants vêtus de peaux de loups-marins : Jacques Simon dit La Rivière, Olivier Delin, Michel Heulin, Robert Piquet, Mathurin Saint-Gilles, Jacques Simoneau, Gilles Le Bultel, François Provostel, Louis Deschamps, Geoffroy Viret et François Delestre. Le roi demande à les voir et fait remettre à chacun la somme de cinquante écus.

Voir aussi :

  • Villes de l’Amérique française
Forêt des Laurentides. Photo de Megan Jorgensen.


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