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Colère

La colère et ses conséquences

Exaltation de l’état affectif dans le sens de l’agressivité avec excitation verbale, motrice et Souvent décharges violentes, toutes réactions rapidement progressives et incoercibles. Le degré extrême de ces réactions est la fureur. Au comble de la colère il peut y avoir, dans certains cas, obnubilation plus ou moins complète de la conscience et perte du contrôle des actes. Le sujet, dit le langage populaire, est « hors de lui », « ne se connaît plus ».

La colère s’accompagne de toute une série de désordres psychologiques et neurovégétatifs : parfois vasoconstriction initiale et pâleur de la face (le sujet est « blême de colère »); le plus souvent, vasodilatation intense : congestion du visage, injection conjonctivale, sialorrhée, éréthisme circulatoire (tachycardie), précipitation respiratoire, souvent tremblement, brédouillement, paraphasie. Notons le cas particulier des colères infantiles : l’enfant s’agite, puis se raidit brusquement et tombe en résolution musculaire avec apnée dans un état presque syncopal (colère blanche des enfants). Cet état d’excitation spécial peut être parfois spontané, en rapport alors avec une disposition anormale à l’irritabilité et à l’impulsivité (auto-excitation coléreuse); le plus souvent, il est réflexe, et représente une riposte disproportionnée par rapport à la cause qui le déclenche : émotions vives et contrariantes, injures, menaces ou agression.

La réactivité dans la colère est fonction de son tempérament. Le pouvoir d’inhibition varie avec Les Sujets et certains arrivent à une complète maîtrise de leurs réactions, même dans les circonstances les plus difficiles et les plus irritantes; d’autres, refoulant leurs impressions premières, font leurs réactions à retardement et, parfois, par de simples modifications de l’humeur et du comportement, sans manifestations explosives. Parmi les sujets à réactivité trop facile, citons dans l’ordre constitutionnel : 1. Les hyperémotifs irritables, les déséquilibrés impulsifs, certains épileptiques en dehors des crises, certaines dispositions raciales (indigènes nord-africains) ; 2. Les sujets présentant des troubles acquis de l’humeur et du caractère, soit par intoxication (alcooliques, drogués), soit par reliquat d’état confusionnels, soit enfin par séquelles de commotions cérébrales ou de traumatismes crâniens.

Il y a enfin des colères franchement pathologiques. Citons : les ivresses coléreuses, souvent tragiques, la forme coléreuse dans la manie aiguë, la fureur épileptique presque toujours sanglante, la colère latente et paroxystique de certains paranoïaques hypersthéniques et de certains autres délirants chroniques.

Les réactions coléreuses entraînent souvent des délits ou de crimes (violence, brise d’objets, coups et blessures, homicide). L’estimation médico-légale de la responsabilité en pareil cas doit faire état : 1) du degré de lucidité et de conscience restant au moment de l’acte (cas de l’épileptique inconscient) ; 2) de l’état mentale et caractériel du sujet. Le plus souvent, l’ivresse ou l’intoxication chronique ne sauraient être retenus comme circonstance atténuante.

Quant aux états passionnels, ils sont d’interprétation plus délicate encore.

P. Léonardon.

King-Kong en colère. Photo de GrandQuebec.com.



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