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Le grand cirque magique


Le passage du Cirque de Navacelles à Sète fait ouverture à l'iris sur la grande bleue. Mais d'abord les canaux. Notre fenêtre donne sur trois senneurs qui reviennent de la pêche au thon. La demande japonaise vide la Méditerranée. Nous prenons le petit-déjeuner sur le balcon. Retour à la civilisation.


Pas tant que cela, car le MIAM, le Musée International des Arts Modestes, présente Fictions modestes & réalités augmentées, une exposition d'art brut et contemporain de La « S » Grand Atelier qui, en Belgique, accueille essentiellement des personnes dont le handicap participe à une transmutation des énergies créatives. On est forcément ailleurs, sur une autre planète, des mondes où les enjeux sont vitaux, où l'art n'est pas une pose, mais une nécessité. Les moyens actuels, tels que vidéo, photographie, musique, installation, informatique, sont convoqués. C'est la première fois que j'enfile un casque 3D et je ne suis pas déçu ! L'impression d'être dans un film des Residents. Je retrouve Jean-Marie Massou dont j'avais évoqué ici le disque La Citerne de Coulanges, guidé par Fantazio, et dont on aperçoit ici la collection de cassettes.


Intermède resto sétois. Gila nous a judicieusement indiqué la pizzeria Nossa et nous dînerons à la Fleur de sel. Arrivés à Montpellier, Anne et Luc ont une liste d'autres excellents endroits où nous irons la prochaine fois. En attendant de retrouver Pascale, nous allons au Musée Fabre. C'est chouette de découvrir des artistes locaux des siècles passés et présents, même si je ne suis pas un fan du mouvement Supports/Surfaces ou de Soulages. J'aime trop les histoires et les couleurs. Il faut remonter aux années 50 pour que Soulages me parle,peut-être parce qu'il me rappelle les tableaux de ma tante de l'époque. Intermède resto au Bar de Canourgues des frères Pourcel dont je photographie les magnifiques plafonds commandés à Jim Dine, Marlène Mocquet, Jan Fabre ou ici Le chant de la sybille d'Olympe Racana-Weiler.


Je ne dirai rien de Montignargues sauf que nous y sommes reçus comme coqs en pâte. L'accueil de Pascale est à la mesure de sa demeure, généreux, grandiose. Au milieu de la garrigue nous reprenons des forces pour affronter le retour. Aux puces de Sommières je dégotte une cythare allemande pour trois francs six sous qui remplacera celle que j'utilisais dès 1972, débuts que l'on retrouvera très bientôt sur un 45 tours publié sur le label allemand Psych.org. Un dernier tour à Sauve. La galerie de Robert Crumb est superbe jusqu'à ses caves voûtées, mais le proprio est à Paris pour le dernier jour de son expo. Nous nous replions sur la mer de rochers, un chemin de pierre magique au-dessus de cette charmante ville médiévale envahie par les galeries des artistes qui s'y sont récemment installés.


Dix jours après avoir quitté Paris, nous y revoilà. Je déballe l'ARP 2600 version Tsantzas arrivé en mon absence. Je suis devant comme un gamin pour en avoir conservé la virtuosité alors que j'avais vendu le mien il y a presque trente ans. J'y reviendrai évidemment.


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