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David Hockney à la Tate Britain


J'ai toujours aimé l'eau et plonger est un plaisir sans mélange. Olivier Degorce me surprend devant A Bigger Splash pendant notre visite de l'exposition David Hockney à la Tate Britain de Londres. Les billets sont à prendre à l'avance si l'on ne veut pas attendre 4 heures pour cause d'affluence.


Face aux monographies, et celle-ci représente 60 ans de travail du peintre anglais, nous sommes surpris par certaines époques que nous ignorions comme ces Love Painting phalliques de ses débuts en 1960 où le jeune Hockney voulait prouver qu'il était capable de différents styles.


À mon tour je retourne l'appareil vers Olivier, songeur. L'exposition croise la chronologie et certaines thématiques. Ainsi la première salle, Play Within A Play, présente des œuvres de 1963 à 2014 où le réel et les illusions se jouent les uns des autres, facéties sur les perspectives et la transparence, comme le Rubber Ring Floating in a Swimming Pool de 1971 ou Kerby (After Hogarth) Useful Knowledge de 1975. Devant la (re)composition impossible du récent 4 Blue Stools j'ai l'impression que les dames jouent à Où est Charlie ?


Dépassé les Demonstrations of Versality, Paintings With People In, Sunbather, Towards Naturalism, Close Looking, la septième salle s'appelle A Bigger Photography. En 1980 la visite de Hockney à l'expo Picasso du MOMA de New York l'aurait poussé à recomposer ses tableaux à partir d'une quantité de Polaroïd, les fragments multipliant les points de vue d'une même scène, que ce soit des portraits ou des paysages.


Ses Experiences of Space post-cubistes ne me convainquent pas du tout ! Chercher à plaire, ou à toujours plaire, comporte parfois des chausse-trappes qui peuvent attirer un temps les créateurs...


The Wolds et surtout The Four Seasons, quatre murs cinématographiques nous encerclant, montrent l'attirance de Hockney pour de nouveaux outils comme ceux de la vidéo. Assemblage de prises de vue reconstituant le même espace filmé en voiture à quatre stades de la nature sur la route de Woldgate près de Bridlington dans le Yorkshire, l'installation nous transporte à la fois sur place et dans une vision personnelle de l'artiste comme si nous pénétrions dans son cerveau contemplatif. Après les paysages du Yorkshire et de Hollywood, le travail sur iPads termine le tour. Comme dans le film Le mystère Picasso de Clouzot, David Hockney nous montre le processus créatif à l'œuvre pour nombre portraits et natures mortes. De grands écrans reproduisent les mouvements du peintre en agrandissements géants de ses tablettes numériques. Le verre des écrans rappellent évidemment la surface de l'eau, la transparence des vitres et la lumière qui se dégage de l'ensemble de son œuvre.


Comme Olivier est un fan de Turner, nous finissons de nous brûler les yeux devant les incroyables huiles où l'abstraction pointe son nez sous couvert de brume et de fumée, de soleil ou d'obscurité. La Tate mérite qu'on y revienne bientôt, mais ça c'est une autre histoire.

David Hockney, Tate Britain, Londres, jusqu'au 29 mai 2017 - et au Centre Pompidou du 21 juin au 23 octobre 2017 !


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