Après plusieurs semaines de médiation auprès de la Majorité et du Rassemblement, la Conférence Episcopale Nationale du Congo a fait le point sur sa démarche. Notant des points de convergence et de divergence, elle préconise, une rencontre directe Kabila-Tshisekedi afin de dissiper confusion au lendemain du 19 décembre.

Leur mission a été tellement menée dans la grande discrétion, que l’on attendait en savoir un peu plus sur ce qui en découlerait. Et ce vendredi 2 décembre à l’occasion d’un point de presse de restitution, on n’en sait finalement quelque chose sur les conclusions de la démarche de conciliation des vues initiée par la Cenco notamment auprès de la Majorité Présidentielle et du Rassemblement de l’opposition, deux parties prenantes à la crise précédent la fin agitée du second et dernier mandat de Joseph Kabila.

Des convergences mais aussi et surtout des divergences des vues

Bouclant un travail marathon de va et vient dans les états majors respectifs, la Cenco a dit avoir noté des points de convergence. Mais également une bonne série Des Divergences entre les parties prenantes.

Au total, elle en a énuméré 6 : d’abord la constitution, celle qui est la véritable pomme de discorde. Selon la Cenco les deux parties ne sont pas tombées d’accord au sujet du concept du respect de la constitution et de ses implications en rapport avec la crise actuelle.

Ensuite, l’épineuse question du processus électoral. C’était prévisible, Majorité et Rassemblement n’ont pas concilié les vues en ce qui concerne les séquences, calendrier, financement des élections, indépendance de la Ceni et du CSAC.

Autres points de désaccord, le fonctionnement des institutions pendant la période de la transition, les mesures de décrispation Politique, le mécanisme de suivi de l’Accord politique, la forme du compromis politique à trouver.

Un face-à-face Kabila-Tshisekedi, seule solution

Le problème identifié et exposé, il faut à tout prix trouver une solution désamorcer une crise latente. La solution, les évêques catholiques en ont proposé une. Selon eux, tout doit se résorber autour d’une table, dans un format réduit. En d’autres termes, cela voudrait dire qu’il faut une rencontre entre Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi.

En conclusion, la Cenco estime que l’heure est grave. Ainsi la Cenco a dit à prendre à témoins le peuple congolais et al communauté internationale et en appelle à la responsabilité et à la bonne volonté politique des uns et des autres pour éviter au pays de sombrer dans une situation incontrôlable.

A travers une conférence de presse aux allures de lavage des mains comme Ponce Pilate, la Cenco a apparemment fait comprendre à l’opinion qu’elle fait ce qu’elle pouvait. Que la balle n’était plus dans son camp.

Freddy Mulumbu
Kinshasa – © OEIL D’AFRIQUE
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