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LA RENAISSANCE (3) CHAPITRE 8 : UN ARTISTE DE LA RENAISSANCE : LEONARD DE VINCI

CHAPITRE 8 UN ARTISTE DE LA RENAISSANCE : LEONARD DE VINCI (1452 – 1519)
Jacques ROUVEYROL

I. LA FORMATION
Enfant illégitime d’un notaire de Florence et d’une paysanne, Léonard ne fait des études qui permettent de dire de lui qu’il est un « lettré ». Sa formation artistique sera empirique. Il apprend dans l’atelier de Verrocchio.

II. DE LA PERSPECTIVE A L’OMBRE

1.La préoccupation du mouvement.

C’est le Mouvement des formes et les formes en mouvement qui l’intéressent. Spécialement la forme tourbillonnante. Pourquoi ?

2.La conception de l’espace.

C’est que l’espace n’est pas pour lui le réceptacle abstrait des corps, mais un « milieu », fluide, plastique, d’où émergent (et où retournent) les formes. De là, l’invention du sfumato qui efface la frontière nette de la ligne entre la forme et le fond.C’est dans cette marge où s’effectue le passage de l’informe à la forme que réside l’essentiel de la peinture. C’est cet invisible qu’il s’agit de faire voir.

3.Les paradoxes du dessin.

Léonard invente le dessin technologique.
- Le dessin d’une machine ou d’un organisme doit être précis à l’extrême car il doit présenter une efficacité démonstrative.


- Il doit montrer pourtant ce qui n’est pas visible (à l’œil nu).
- Le dessin anatomique, par exemple, offre des vues synthétiques de ce qu’on ne peut voir que par morceaux.
- Le dessin préparatoire pour la peinture a la même fonction mais s’y prend à l’inverse. Au lieu de définir la forme par le trait, il part d’un mouvement indéfini de la main et, du chaos des traits, devra surgir la forme.
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Recto de la feuille ;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;Verso de la feuille

Une fois inventée, la forme doit s’effacer pour montrer son origine : elle appartient au « milieu » dont elle est née.


4. Le rôle de l’ombre .

L’ombre, chez Léonard, va jouer un rôle essentiel puisqu’elle va lui permettre d’abandonner la perspective avec laquelle il n’a d’ailleurs cessé de prendre des libertés.Le « milieu » (luminosité atmosphérique, éclairage : lumière et ombre, reflets) affecte et les couleurs et les formes.


De la Vierge aux Rochers du Louvre (1483) à celle de Londres (1503) l’ombre a progressé, ramenant sur le devant les figures, unifiant davantage les figures et le fond.

III. L’ŒUVRE.

1. La période florentine (1470 – 1481/82)

De la Madone Dreyfus à la Madone Benois c’est le mouvement de torsion des corps qui arrache les figures au fond et assure leur unité.



L’adoration des Mages non seulement néglige la perspective mais encore la règle albertienne qui veut que l’historia soit un lieu d’ordre. Ici, au tumulte de l’histoire humaine qui se déroule dans la partie haute s’oppose un autre tumulte, dans la partie basse, dont la signification est très différente. L’Epiphanie est un moment de «crise », en effet, mais cette crise est le passage du désordre d’un monde qui est celui du péché (du tumulte) à l’ordre d’un monde racheté par la venue de Dieu dans le premier.



La Cène est un autre moment de « crise » manifesté par le « tumulte » des figures libérées des contraintes de la perspective dans laquelle elles se trouvent. Cette crise correspond au moment du passage de la foi à la religion. Ce passage s’effectue par : 1) la constitution d’un signe (de reconnaissance) : l’Eucharistie et 2) par la constitution d’un groupe de fidèles adhérents à ce signe (L’Eglise), groupe lui-même fondé sur l’exclusion de ceux qui n’adhèrent pas : ici Judas.

Le tableau représente le moment de l’Eucharistie et de la désignation d’un « traître ». Judas figure immédiatement à la droite de Jésus avec Saint-Pierre et Saint-Jean : les trois piliers de la religion catholique.

2.Les portraits.

Léonard de Vinci axe tout sur le mouvement de torsion qui fait sortir la figure du fond, amène celle-ci vers le spectateur pour le faire entrer dans l’œuvre.


La Joconde, placée devant le parapet, est dans le même espace que celui qui la regarde.Son sourire qui semble faire un pont entre les deux niveaux de l’horizon qui encadre son visage se retrouvera dans toutes les œuvres suivantes.Le « sourire de la mère » , selon Freud.Il y a sans doute bien du mystère encore dans la vie et la personnalité de Léonard de Vinci.On retiendra cependant ce qui fait de lui :
1.Un artiste de la Renaissance : la polyvalence des talents et des centre d’intérêt : dessin, peinture, architecture, machines, anatomie, philosophie, etc.

2. Ce qu’il a apporté dans l’histoire de la peinture spécialement : le renoncement à la perspective et le développement d’une technique fondée sur l’ombre et la lumière, sur le rapport ambigu de la figure et du fond.

3.Ce qu’enfin il contribue à inaugurer par son intérêt sur le mouvement spécialement de torsion : la figure serpentine de l’époque maniériste qui va suivre.

Télécharger le DIAPORAMA du cours :



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