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Le prix David

Le prix David

Au cours de la session 1921-1922, l’honorable Secrétaire de la province de Québec Athanase David, obtenait de son gouvernement l’octroi d’un Prix annuel de littérature, au montant de cinq mille dollars, somme très importante à l’époque. L’honorable Athanase David nomma le prix en l’honneur de son père Lourent-Olivier David.

L’initiative méritait tous les éloges. Il fallut tout de suite en étudier le fonctionnement. En effet, plusieurs questions se posaient d’elles-mêmes. Quelle serait la composition du jury ? Quelles oeuvres seraient admises au concours ? Quels seraient les droits respectifs du français et de l’anglais, étant donné le chiffre de la population ? Fallait-il accorder un seul pix de $5,000 ou le diviser en plusieurs prix ? Pourrait-on, certaines années, spécifier telle ou telle matière, l’histoire par exemple, comme étant la seule qui eût droit à la récompense ?

Une assemblée officieuse d’intellectuels étudia ces divers points et fit rapport à M. David. Peu de temps après, la composition du jury fut rendue publique. Ce jury comprendrait, de Québec : MM. Chapais, Rivard et l’abbé Camille Roy ; de Montréal, MM. Montpetit, Boyd et Leacock ; enfin les professeurs de littérature française des trois universités du Québec (Laval, McGill et Montréal), MM. Gaillard de Champris, René Du Roure et Dombrowski.

Tout récemment, M. Du Roure, qui agit comme secrétaire du jury, annonçait que le 1er concours serait clos en féfrier 1922. Félicitons-nous que l’année courante nous ait déjà donné la forte thèse de l’Appel de la Race, et les vers éblouissants des Poèmes de cendre et d’or…

Le prix David – c’est le nom qui lui restera sans doute – fut comme le coup de clairon qui précéda une magnifique série de mesures, toutes prises dans l’intérêt de l’instruction, littérature, artistique et scientifique dans la province.

Sans parler des remaniements de programmes, de l’augmentation des professeurs des écoles normales, de la multiplication de ces écoles elles-mêmes, des octrois accordés aux écoles publiques et aux écoles pauvres, de l’écouragement donné à l’enseignement professional et technique ; il faut insister sur le don annuel de $10,000 faits à chaque collège classique, sur la création des Écoles des Beaux-Arts et de la Commission de conservation des monuments historiques ; sur les achats de livres et de tableaux, en vue des musées futurs ; sur la multiplication des bourses d’étude en Europe, portées de huit à quinze ; sur les subventions à nos Universités et la fondation récente à Montréal d’un Institut du Radim.

Ce résumé est éloquant malgré son aridité. L’année 1922 restera donc une date lumineuse dans l’histore de l’éducation au Canada français.

(Olivier Maurault, Mages d’histoire, l’Art au Canada, Librairie d’Action canadienne-française, 1929, contribution de la Faculté des lettres de l’Université de Montréal, en 4 tomes. IV – Documents historiques, #1.)

Notons également qu’en 1968, le prix Athanase-Davoa a été institué pour reconnaître l’ensemble de l’oeuvre d’un écrivain. Ajourd’hui les prix David, également appelés prix de la province du Québec, ces prix sont décernés à des écrivains ou des chercheurs qui ont soumis les meilleures œuvres littéraires ou scientifiques aux concours littéraires et scientifiques de la province.

En 1970, les concours littéraires et scientifiques disparaissent et sont remplacés par les prix du Québec. Le fonds d’archives du prix David est conservé au centre d’archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

Centre d’histoire de Montréal. Photographie de GrandQuebec.com.



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