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L’Académie de musique

L’Académie de musique du Québec

On parle beaucoup, de ce temps, des bourses d’étude distribuées à travers la province de Québec aux médecins, aux avocats, aux architectes, aux chimistes. Il ne faudrait pas croire que les artistes, du moins les musiciens, aient été mis à l’écart. C’est même le à ces derniers, si je ne me trompe, que depuis 1911 une bourse annuelle a été accordée. L’adjudication se fait au concours, dont le jugement est confié à notre Académie de Musique.

Cette Académie fut fondée à Québec, en 1867, par MM. Damis Paul, T.-L. Pfeiffer, Ernest Gagnon, Albert Rochette, Gustave Gagnon et A. Des-Rochers. Après avoir fixé sa constitution, l’Académie de Musique obtien en 1870, du Gouvernement du Québec, ses lettres patentes.

Onn institua dès ors des concours ; le premier eut lieu à Québec en 1871, le second à Montréal en 1872. De nos jours ils se tiennent simultanément dans les deux villes, qui ont chacune leur comité. Mais le Président du conseil central est choisi alternativement à Québec et à Montréal. En 1872, l’Académie comptait 26 membres ; de nos jours son effectif reste à 18.

Le programme porte sur toutes les variétés d’enseignement de la musique : solfège, chant, harmonie, orgue, piano, violon et autres instruments. Il y a trois classes, élémentaire, secondaire et supérieure. Les porteurs du diplôme de cette dernière peuvent obtenir au concous le titre de aluréat, et les lauréats, aprés examen, le diplôe d’enseignement.

Le 24 mars 1911, “attendu qu’il est opportun de favoriser le développement de l’art musical en créant de l’émulation parmi les personnes qui étudient cet art et en procurant aux plus méritantes d’entre elles les moyens de recevoir un enseignement supérieur”, le Gouvernement de Québec vota une loi, qui permet au lieutenant-gouverneur en conseil d’accorder à l’Académie de Musique de Québec une subvention annuelle ne dépassant pas trois mille dollars. Cette subvention doit suffire au boursier pour un séjoour de deux années en Europe.

Le jury n’ademt que les Lauréats de l’Académie, sujets britanniques habitant la Province de Québec depuis trois ans et n’ayant pas plus de 25 ans d’âge. Cette bourse fut adjugée, pour la première fois en 1911, à une pianiste, Mlle Clotilde Coulombe.

Depuis lors, les boursiers ont été, pour l’étude du piano, M. Léo-Pol Morin (1912), M. Hector Dansereau (1914), M. Wilfried Pelletier (1915), Mlle Germaine Malépart (1917), Mlle Lucile Dompierre (1919), M. Auguste Descarries (1921) et Mlle Anna-Marie Messénie (1922) ; pour l’orgue, M. Omer Létourneau (1913), pour le chant, Mlle Graziella Dumaine ; pour le violon et le violoncelle, Mlle Rurg Pryce (1920) et M. Jean Kster (1918).

On le voit, le jury a eu la main heureuse, car, parmi les jeunes artistes que nous avons nommés, plusieurs déjà nous font honneur à l’étranger.

(Olivier Maurault, Mages d’histoire, l’Art au Canada, Librairie d’Action canadienne-française, 1929, contribution de la Faculté des lettres de l’Université de Montréal, en 4 tomes. IV – Documents historiques, #1.)

Notons finalement que la création de l’Académie de musique du Québec en 1867 est considérée comme la première tentative de normaliser la formation musicale au Québec. L’Académie n’était pas une institution d’enseignement comme telle, mais une association de musiciens dont l’objectif était de promouvoir le goût de la musique, d’élever le niveau des études musicales et de les régulariser en établissant des programmes.

L’orgue de l’Oratoire Saint-Joseph de Montréal. Photographie de GrandQuebec.com.



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