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Taïga

La taïga au Québec

Sur de la roche tassée par le temps et abondamment irriguée prolifère la taïga, une forêt que l’on dit vieille de 5 000 ans. Dans cet impressionnant royaume végétal domine l’épinette noire (Picea mariana). Chétive, souvent courbée, elle s’est révélée astucieuse et comative en enfonçant ses racines dans le sol spngieux des tourbières et des tapis de lichen.

Son plus fidèle compagnon, le pin gris, accapare les terrains mieux drainés; les autres essences – sapin baumier, tremble, mélèze, saule, peuplier et aulne – constituent des groupes isolés favorisés par le feu ou les éléments climatiques. L’épinette blanche monte la garde près des côtes. Ces arbres rabougris attirent évidemment l’attention du visiteur ; ils ne reprèsentent pourtant que 50% du décor végétal. L’autre moitié disparaît sous ses pas. La cladonie, lichen d’un blanc verdâtre qui tapisse les sous-bois de la taïga, donne l’illusion au premier coup d’oeil d’un couvert de neige. Surnommée lichen au premeir coup d’oeil d’un couvert de neige. Surnommée lichen à caribou, la cladonie fournit aux troupeaux de la région 60% de leurs besoins en nourriture. Cette espèce végétale tenace et méconnue montre, comme tous les lichens, le produit d’une association symbiotique entre une algue et un champignon.

Plus rares, et surtout plus éphémères, des fleurs parsèment la taïga d’une succession de couelrus au cours de la belle saison. Le blanc lédon du Groenland, aussi appelé thé du Labrador, auquel les Cris attribuent des propriétés calmantes, fleurit en juin. Le lotier corniculé déploie sa floraison jaune en juillet et en août; l’épilobe explose en épis roses dans les champs et le long des routes à peu près à la même période. D’autres espèces végétales – mousses, bleuets, linaigrettes, camarines, cornouillers, nénuphars – foisonnent sous le soleil estival.

Soulignons que l’amalgame complexe de la taïga est modifié sous l’action de quelque 45 feux de forêt annuels provoqués le plus souvent par la foudre. Élément à la fois destructeur et bénéfique, le feu permet à certains cônes de conifère d’éclater et de libérer des semences, tout en dégageant des enclaves propices à la croissance de plantes.

On dénombre une quarantaine d’espèces de mammifères dans le bassin de La Grande. Hormis d’ours et l’orignal, qui remonte de plus en plus vers le nord, sans doute à cause de la pression exercée par l’exploitation forestière, peu de gros mamifères en fréquentent la portion ouest. Des petites troupes de caribous sans relation apparente avec les grands troupeaux du nord constituent une population très marginale concentrée dans la région de Caniapiscau. Parmi les autres espèces mammaliennes, on trouve des loups, des lynx, des renards, des lemmings, des lièvres, des écureuils, des visions, des martres, des rats musqués et des loutres. L’avifaune se compose, entre autres, de lagopèdes (perdrix blanches), de bruants à couronne blanche, de sizerins flammés, de corbeaux, de pies, de mésangeais du Canada, de harfongs des neiges ainsi que de canards et d’oiseaux des rivages. Quant au milieu aquatique proprement dit, il abrite le grand corégone, le doré jaune, le touladi, le grand brochet, le meunier rouge ou noir, l’omble de fontaine, la ouananiche et le cisco.

La taïga québécoise en hiver. Photographie de GrandQuebec.com.



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