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Les petits achats à Montréal

Comment et où faire les petits achats à Montréal

Au XXIe siècle, plus d’un siècle après leur apparition, les huit étages en grès rouge du grand magasin La Bai continuent de dominer le paysage commercial du centre-ville de Montréal, à la mainière d’un vénérable phare qui, s’il ne dicte plus la mode, n’en demeure pas moins une référence. Plus à l’ouest, le magasin Ogilvy incarne la quintessence de l’élégance britannique. Restauré vers la fin du XXe siècle, ce grand magasin héberge sur cinq étages une série de boutiques de grande renommée, ainsi qu’une très bonne librairie. Chaque jour, un concert de cornemuses rappelle l’origine écossaise du magasin. Fondé en 1837, Holt Renfrew est un autre magasin cher, dont l’élégance se nourrt de son esthétique Art déco (le bâtiment de Holt Renfrew date de 1937).

En 1681, les autorités de la Nouvelle-France autorisèrent les colons français à pratiquer la traite et le commerce des fourrures, jusqu’alors dévolus aux seuls Amérindiens. Rapidement la petite ville de Montréal s’imposa comme un grand centre d’échange et de traitement des peaux, activité qui fit sa fortune jusqu’à l’époque industrielle. Abrité par un ancien entrepôt de 1803, sur les berges du lac Saint-Louis, le Lieu historique national du commerce de la fourrure évoque aujourd’huo cette grande époque montréalaise.

Malgré son déclin, amorcé à partir du début du XIXe siècle, la fourrure n’a pas disparu, et plusieurs écoles de Montréal continuent de former des professionnels à ce savoir-faire séculaire. Les magasins de fourrures, certains nouvellement installés, d’autres plus que centenaires, sont presque tous concentrés dans un périmètre extrêmement restreint du centre-ville, délimité par les rues Bleury, Sainte-Catherine, Maisonneuve et City Councillors.

La rigueur de l’hiver montréalais n’encourage guère les acheteurs à déambuler le long des trottoirs. C’est pourquoi l’aménagement progressif d’une véritable ville souterraine, formée de centres commerciaux, de tours à bureaux, d’universités, de théâtres, de stades, d’immeubles résidentiels reliés par les lignes du métro, a marqué un tournant décisif dans la façon de magasiner à Montréal. Regroupés dans le centre-ville moderne, les centres commerciaux rassemblent toutes sortes de magasins. Certains comportent aussin des cinémas et d’autres possèdent un espace de restauration rapide – une grande place intérieure bordée de nombreux comptoirs.

Les mêmes considérations climatiques expliquent que les marchés extérieurs soient pratiquement inexistants à Montréal. Seuls deux marchés-hall (dits « marchés publics ») sont notables : Le marché Jean-Talon dans la Petite Italie et le marché Atwater dans le quartier Saint-Henri. Tous deux valent le détour car on y trouve une grande variété de produits alimentaries de bonne qualité.

Dès le retour des beaux jours, les ventes de garage se multiplient dans les quartiers résidentiels de Montréal. Joets dont les enfants ne veulent plus, résidus d’un déménagement, mobilier rendu obsolète par un achat récent, bric-à-brac extrait de la cave alimentent des amas hétéroclites que l’on étale à même le trottoir, dans sa cour, sa ruelle ou son garage. D’atmosphère bon enfant, ces ventes sont aussi l’occasion de discuter avec les voisins, même si elles procurent parfois le plaisir d’une découverte inattendue ou d’une bonne affaire. Les prix sont dérisoires et le marchandage fait partie du folklore. Les ventes de garage les plus ambitieuses sont annoncées par voie de presse, mais on peut en rencontrer facilement en se laissant guider par le hasard et les petites affichettes scotchées sur les poteaux des quartiers résidentiels.

Les pays neufs sont-ils plus intéressés par leur passé ? À Montréal, il sembe en tout cas qu’il existe un véritable besoin de se découvrir – ou de créer – des racines par l’intermédiaire d’objets anciens. Pour un Européen, il n’est généralement pas très avantageux d’acquérir à Montréal des meubles de style on des antiquités orientales. Les objets des années 1950 et les meubles de la campagne québécoise intéressent sans doute beaucoup plus les curieux. De manière presque ininterrompue entre les rues Guy et Atwater, la rue Notre-Dame n’est qu’une succession de magasins d’antiquités, souvent de très bonne qualité. L’ouest de la ville possède d’élégants lieux d’exposition, tandis qu’à l’est on trouve plutôt de la brocante et des antiquités du XXe siècle.

Toutes les rues commerçantes de la ville, ainsi que la plupart des centres commerciaux, disposent d’une succursale de la Société des alcools du Québec (SAQ), détentrice d’un monopole partiel sur les ventes d’alcool. Vous pourrez y faire la connaissance des très bons vins de glace de l’Ontario et de quelques liqueurs québécoises faiblement alcoolisées, aromatisées aux bleuets, au sirop d’érable ou aux canneberges (connues comme airelles en Europe).

Malgré un engouement relativement récent pour le vin, la bière reste la boisson alcoolisée la plus consommée à Montréal. À côté des bières canadiennes classiques et plutôt banales, les présentoirs des magasins et les comptoirs des bars proposent maintenant des bières québécoises aux noms évocateurs, tels Fin du monde, Maudite, Belle Gueule, Boréale, etc., qui se distinguent par des goûts plus marqués et plus variés. Le Mondial de la bière, un festival qui se tient début juin peut être une bonne occasion de découvrir la variété des bières québécoises.

(Source : Montréal, Le Guide autrement, par Stéphane Batigne, éditions Autrement, Paris).

Montréal, rue de la Commune dans le Vieux-Port. Photo : GrandQuebec.com



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