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La loi des plaines, dernier chapitre: Le vent souffle sur les plaines

Je vous avais dit que je publierai le dernier chapitre immédiatement après le 15, mais il se trouve que je suis malade depuis une semaine et ces deux derniers jours, j'ai été cloué au lit par une sale rhino-pharyngite ou un truc du genre. Rien de grave, mais bon, comme d'habitude, ça dure un peu plus longtemps que pour d'autres gens. Bref, ce soir cela va un peu mieux alors j'en profite pour publier la fin de l'histoire. Maintenant qu'elle est terminée, je ne peux que vous conseiller de la relire en entier car je ne l'ai pas écrite pour qu'elle soit publiée en épisodes, le rythme est plus adapté à une lecture continue. Je serais ravi que vous me fassiez vos retours, bons comme mauvais du moment qu'ils sont argumentés. Ces posts n'ont généré que peu de commentaires, je ne sais pas si c'est parce que ce genre d'histoire n'est pas la tasse de thé de mon lectorat habituel, si c'est parce que vous attendiez la fin, ou si parce que c'est simplement très moyen. J'ai vraiment besoin d'un retour, c'est le seul moyen que j'avance. Voilà, j'espère du fond du coeur que cela vous aura plus et vous avoir un peu faire voyager dans mon monde. Une dernière note, ce que vous avez lu a été écrit en anglais à la base et je l'ai traduit pour vous, et le résultat n'est pas exactement comme le texte original. J'ai fais ce que j'ai pu.
Tabbananica et Bowahquasuh durent vraiment se démener pour arriver à perdre les Chats-Rasoir. Ils avaient distancé les plus jeunes facilement, mais les plus âgés étaient presque aussi rapides que les chevaux des jeunes braves. En fin de compte, ce fut juste un concours d'endurance. Les chevaux pouvaient maintenir un rythme soutenu plus longtemps, alors après quelques heures d'une course mortelle, les prédateurs finirent par abandonner. Sagement, les chasseurs continuèrent à avancer pendant un moment avant de s'arrêter et de changer de monture. Il était temps de revenir à la tribu et Tabbananica, en utilisant son Don, commença à rechercher des signes du convoi.
Il aperçut finalement un nuage de poussière pouvant indiquer la présence de chevaux, fit le point avec sa vision surnaturelle... Et blanchit instantanément. Il jeta un autre regard, incapable de comprendre ce qu'il voyait, puis un autre. Les couleurs se vidèrent de son visage. Enfin, il réalisa qu'il ne rêvait pas, ce qu'il voyait était bien réel. Il cria de désespoir, un long cri qui effraya les chevaux et lui blessa la gorge et les oreilles, un cri aussi hideux que le spectacle devant lui. Il griffa son visage de ses ongles, il voulait arracher son œil, il aurait tout fait pour arrêter la vision cauchemardesque mais il ne pouvait pas détourner le regard. C'était sa tribu, son peuple, sa famille...
"Que se passe-t-il?" demanda Bowahquasuh. Elle avait posé la question, mais elle connaissait déjà la réponse. Rien d'autre n'aurait pu horrifier son ami ainsi, rien que...
"Des morlocks. Ils sont tous morts".
En silence, ils attendirent que la horde quitte la scène de son crime atroce. Ils ne parlaient pas, il n'y avait rien à dire. Puis, finalement, la horde disparu. C'était étrange, pendant un long moment, elle était là et juste comme ça, elle s'évanouit. Tabbananica supposa qu'il s'était assoupi, ce qui pouvait très bien être le cas étant donné la journée infernale qu'ils venaient de vivre.
Toujours muets, ils chevauchèrent jusqu'à l'emplacement du massacre. La plaine était silencieuse comme une tombe. Juste le bruit sourd des sabots de leurs chevaux sur l'herbe moelleuse et le doux bruit du vent. Le vent. Il soufflait tranquillement, le vent était toujours là et ne se souciait pas de la vie des morlocks et des hommes. Il soufflait comme il l'avait toujours fait. C'était irréel, la vie de la plaine continuait, mais tout autour de l'ancien campement, tout ce qu'ils pouvaient voir, c'était la mort. Les deux survivants pleurèrent en voyant les corps de leurs amis horriblement mutilés, mais ce n'était pas le pire. Certaines personnes revenaient d'entre les morts et se transformaient en morlocks, c'était donc une tâche vitale pour assurer la paix éternelle à leurs proches que de les poignarder à la base du crâne, détruisant ainsi le cerveau.
Il avancèrent, absorbés par leur ignoble tâche, corps après corps, cadavre après cadavre, poignardant les membres de la tribu un par un à la base du crâne. Femmes, enfants, vieillards, braves dans la force de l'âge… Personne n'avait pu s'échapper. Ils trouvèrent Yahneequena et Wakaree, enlacés dans la mort à coté du cadavre d'un gigantesque kʉtsʉtoya. Tabbananica frémit de fierté en voyant la lance dépasser de la bête. Ces deux-là avaient bravement combattu.  Tous les chasseurs étaient mort bravement, d'ailleurs. Tous avaient leur arme plongée dans le corps sans vie d'un morlock. Pourtant, cela ne diminuait pas la douleur. Bowahquasuh tomba à genoux quand elle vit les restes de son père. Elle n'arriva même pas à pleurer, elle était au-delà des pleurs. Elle s'agenouilla là, le regardant  comme si elle pouvait le ramener en le fixant assez fort. Tabbananica se leva et la détourna pour ensuite recouvrir le visage défiguré du père de son amie.
Ce jour-là, ils durent plonger leurs couteaux dans leurs amis, leurs parents, leurs proches, dans les chevaux même. Lorsqu'ils eurent enfin fini, ils étaient fous de douleur et brûlant de haine et de soif de vengeance. Enfin, ils se tournèrent vers le cadavre de Kanaretah. Elle était couverte de la carcasse de Neraquassi. Le pauvre cheval avait été à demi dévoré mais la chef de guerre avait étonnamment été épargnée par ce destin funeste. Elle gisait, exsangue, vidée de son sang par plusieurs blessures béantes, mais son corps n'avait pas été profané par les monstres cannibales. Peut-être que les Morlocks en avaient finalement eu assez et étaient passé à autre chose.
Bowahquasuh lutât pour soulever l'encolure de Neraquassi afin de dégager le corps de sa chef. Elle haletait d'épuisement, le cheval pesait une tonne et elle n'arrivait pas à le faire bouger. Elle cria de frustration, elle était au bord de la folie. Après l'horreur de la journée, le fait même d'assurer  le repos de sa bien-aimée Kanaretah lui était refusé. Elle était sur le point de s'effondrer sous le poids de son désespoir quand un mouvement la fit sursauter. Elle tomba presque sur les fesses alors que quelque chose se mit à bouger sous le corps de Kanaretah.
"Quanah!" cria-t-elle. "Tabbananica, le jeune Quanah est vivant !!".
Le chasseur se précipita à ses côtés pour l'aider. Quelques instants plus tard, Bowahquasuh pleurait de joie en serrant le jeune enfant évanoui contre sa poitrine.
C'était un miracle.


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