25.05.2009

‘Depuis maintenant deux mois, les indices boursiers sont en hausse, à la quasi surprise générale. Les commentateurs nous expliquent que les opérateurs boursiers commencent à entrevoir la fin de la crise économique, que l’on a touché le fond, que la reprise est toute proche. Pourtant, le chômage continue son inexorable montée, l’endettement, la cause majeure de la crise actuelle, a encore été démultiplié…

les faillites d’entreprise se poursuivent, le pouvoir d’achat, on n’ose même plus l’évoquer dans cette situation de sauve-qui-peut… Alors comment se fait-il que les Bourses aient retrouvé le chemin des profits?

Certes, les banques (et notamment américaines) ont renoué avec les profits. Mais c’est au prix, d’une part, de subventions étatiques à coups de centaines de milliards de dollars en prêt à taux 0, en garanties des dépôts, etc. Pour faire court, la finance américaine est profitable, alors même qu’elle est sous perfusion constante, collé dans le fond d’un lit d’hopital.

Parce que les analyses du FMI, les financiers américains les ont déjà ignorés, les conseils, moqués, les doutes, oubliés. Et alors même que cette institution, sous la houlette de son directeur actuel, DOminique Strauss-Kahn, qui s’emploie depuis le début de la crise à aider les gouvernements les plus en difficulté, ses avis, quand ils ne vont pas dans le sens du vent dominant, sont méprisés.

Notamment celles qui prévoient que les banques, dans Leur ensemble, vont perdre encore des centaines de milliards de dollars, les interrogations quand à leur capacité de faire face à des pertes abyssales qui les attendent encore.

Dans ces scénarios noirs, un peu de lumière ne peut venir que du bon sens. Face à une crise que l’on doit à un endettement faramineux, le pire que l’on pouvait faire était de s’endetter plus. Bien sûr, il s’agissait de sauver le système bancaire et de relancer des économies malades. Sauf qu’on entre dans une situation ou la dette des Etats commence à inquiéter. Le Royaume-Uni a vu sa notation par Standard & Poor Baisser.Si l’on doute du potentiel de Londres à rembourser la dette émise, comment ne pas douter de celle de l’Ukraine?

Dans ce contexte morose, les bourses continuent leur hausse. C’est le signe ultime de leur déconnexion totale de l’économie réelle, de la réalité de nos vies, de nos difficultés. C’est le signe ultime qui montre que les entreprises peuvent avoir des pertes, le chômage monter, les exportations chuter, la consommation intérieure se contracter.

Ces acteurs n’en ont que faire. S’il est vrai que les cours de bourse ont un impact sur le réel, l’économie leur est étrangère.

Cette situation pourra-t-elle durer?

10:05 Publié dans Amériques | Lien permanent | Commentaires (1) | Envoyer cette note | Tags : économie, etats-unis, chine, europe
Commentaires

Nous sommes en présence d’une gigantesque arnaque.

Ceux qui contrôlent et profitent du système ont à leur service des économistes qui partagent leur idéologie et qui diffusent leur propagande.
Ils maîtrisent aussi les grands medias, qui n’abordent tout simplement pas certains sujets (incroyable censure) ou qui donnent un angle de lecture biaisié pour tenir le public dans l’ignorance de certaines réalités.
Les politiques sont également infiltrés de l’intérieur.

En france, il y a des sujets qu’il est interdit d’évoquer publiquement = sommes-nous vraiment en démocratie ?

Ce genre de questions (l’influence d’un cénacle de grands financiers sur les gouvernements) donne lieu à beaucoup de débats sur Internet…mais seulement sur Internet…!!!

Il y a un forum que je trouve très pertinent, parce que l’auteur est malin et donne des exemples factuels et objectifs qui prouvent le mensonge et les dissimulations des journalistes et des politiques.
Le forum s’appelle “LE SILENCE DES LOUPS (décryptge d’un monde interdit aux moins de 16 dents)”

Vous tomberez dessus en tapant “silence des loups décryptage” dans un moteur de recherche.

Les 1ers messages ne sont pas forcément immédiatement convaincants puis tout s’éclaire par la suite et l’évidence s’impose.

Il est clair que nos Démocraties deviennent “fantômes” et qu’il est urgent d’interpeller nos représentants politiques…tant qu’ils nous en reste !!! et qu’ils ne sont pas tous completement muselés.’

Ecrit par : b.madone | 25.05.2009-Courrier International